Crise énergétique et délestage électrique

Depuis quelques semaines, pas une journée sans que la menace d’un délestage électrique ne soit abordée par les médias. RTE tire en effet la sonnette d’alarme pour le début 2023 : les risques de coupures électriques seraient réels en janvier. En cause : 24 réacteurs nucléaires sur 56 sont à l’arrêt et leur redémarrage est plus long que prévu. C’est quand même un comble que notre atout énergétique qu’est le nucléaire ne soit pas plus opérationnel ! Et sans doute que les mouvements sociaux et anti-nucléaire n’ont pas aidé non plus.

On nous dit que le délestage sera une solution de dernier recours et la météo de cet hiver sera également un facteur déterminant.

Concrètement, pour l’agriculture, une coupure électrique de quelques heures peut impacter sérieusement des élevages de volailles ou de porc par exemple (ventilation et chauffage) qui ne seraient pas équipés de groupe électrogène. Afin de recenser les exploitations les plus exposées, nous mettons en place une enquête avec la Chambre d’agriculture*. Si vous êtes concernés, n’hésitez pas à vous signaler.

N’oublions pas non plus que les installations productrices d’énergie seraient également impactées : panneaux photovoltaïques et méthaniseurs seraient à l’arrêt. Un comble ! Quid des indemnisations pour non-production ?

Sur le sujet du délestage électrique et plus généralement celui de la crise énergétique, la FDSEA garde un contact régulier avec la Préfecture, et la FNSEA reste en lien permanent avec le Ministère de l’agriculture. Nous continuons à demander un bouclier tarifaire adapté pour le gaz et l’électricité. Face au coût exorbitant de l’énergie, la chaîne agricole et alimentaire française est en danger !

*L’enquête est disponible pour les adhérents FDSEA dans l’Actum@rne de cette semaine et de la semaine dernière. Elle sera également envoyée par la Chambre d’agriculture prochainement à tous les éleveurs.