Aides énergie : quelles mesures de soutien ?
19 janvier 2023Souveraineté alimentaire : quand pourrons-nous enfin produire en France ?
15 février 2023Depuis début janvier plus d’une vingtaine de FDSEA s’est mobilisée contre l’explosion du coût de l’énergie, les restrictions à l’irrigation, les prix bradés en GMS, les impasses techniques, etc. Il y a quelques jours, les producteurs d’œufs des Hauts de France, de Bretagne et de la FNSEA 76 se sont également mobilisés.
Aujourd’hui, mercredi 8 février, nous allons à Paris avec les autres départements du Grand Bassin Parisien et la CGB, pour interpeller sur la préservation des moyens de production en betterave, endives, pommes de terre, cerise…
Rappelons qu’en élevage bovin, la décapitalisation du cheptel français est une réalité depuis 2016. Perte de 494 000 vaches allaitantes et 343 000 vaches laitières en 7 ans, soit 4%. Rien qu’en 2022, la France a perdu 110 000 vaches allaitantes et 80 000 vaches laitières ! La consommation étant quasi stable, on importe aujourd’hui 26% de la viande bovine consommée en France. Et même si les cotations sont remontées, les charges sont encore plus importantes : la rentabilité n’est toujours pas au rendez-vous, et les arrêts d’activité se multiplient.
En parallèle, nous apprenons que la Rapporteure au Sénat de la proposition de loi Descrozaille (visant à sécuriser les lois EGalim), propose de suspendre l’application du relèvement du Seuil de Revente à Perte jusqu’en 2025. Nous dénonçons cette initiative qui risque d’avoir des effets dramatiques pour l’ensemble de la filière : certains distributeurs n’attendent que ce signal pour relancer une guerre des prix touchant l’ensemble des produits alimentaires. Prendre ce risque est inconcevable, voire irresponsable !
À la veille du SIA 2023 où nos concitoyens se presseront pour admirer nos animaux, nos métiers, nos savoir-faire… certains, loin des bêlements et autres caquètements, dans le silence feutré de nos juridictions et avec les fausses bonnes idées des détracteurs environnementalistes, voudraient nous imposer leur vision du monde de demain ! Alors, on saborde les fleurons de notre agriculture, on rouvre les cartons du Mercosur…
Adieu veaux, vaches, cochons, vive le réensauvagement, la renaturation, la non- production ! Aucune crainte bonnes gens, nos étals resteront bien garnis, mais à quel prix ? Celui d’importations ne respectant pas nos standards sociaux et environnementaux.
Nous ne voulons pas de ce monde-là : n’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas ! C’est le message qui sera porté fermement ce matin à Marc Fesneau, lors d’une rencontre au ministère, avec la FNSEA, JA, la CGB et d’autres associations spécialisées.
Laurent CHAMPENOIS, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA FDSEA de la Marne