Occupations illégales : trop c’est trop !

Ce week-end, une rave party sauvage a eu lieu dans une jachère mellifère en la détruisant en partie.

C’est inadmissible !

La terre, notre outil de travail, est trop souvent malmenée, saccagée, dégradée par des personnes irrespectueuses du travail d’autrui.

Que ce soit l’œuvre de jeunes qui font la fête comme ce week-end, d’occupations illégales par des campings-cars, de manifestations écologistes, des déchets laissés à l’abandon ou bien encore des rodéos sauvages des quads et des motos-cross, le saccage de nos cultures et de nos pâtures montre le mépris de certaines personnes de notre société envers notre travail.

Cette société, souvent prompte à nous donner des leçons sur l’écologie, l’environnement, le manger sain, devrait respecter le travail des agriculteurs-trices, acteurs-trices de l’écologie et de la biodiversité au sein de nos territoires.

Pour preuve de ce mépris, les mille participants à cette rave party ont piétiné et saccagé en partie une jachère mellifère. Là, est le paradoxe ! Ces mêmes participants, qui nous diraient de faire de l’écologie, de favoriser la biodiversité, piétinent une jachère destinée à nourrir les abeilles, les pollinisateurs sauvages alors que les ressources se font rares.

Certes, ils n’ont laissé aucun détritus sur place. À la bonne heure ! Il n’en demeure pas moins que c’est irrespectueux au vu du travail de l’exploitant. Et sans re-semis, il s’exposera à une pénalité financière pour ne pas avoir respecté les exigences de la PAC !

C’est encore à l’agriculteur, victime de ses dégradations de payer à la place des autres et de se retrouver coupable aux yeux de l’administration pour non-respect de la PAC. Il y en a assez que les coupables de ces dégradations saccagent nos parcelles en toute impunité ! Notre travail mérite du respect.

Les autorités doivent prendre leurs responsabilités, durcir les sanctions et faire appliquer la loi. L’exaspération du monde paysan est importante. L’État doit agir !

Laurent Champenois, secrétaire général de la FDSEA 51