Troubles du voisinage : « nous avons remis le coq et l’église au milieu du village »
17 avril 2024Rencontre avec le Conseil régional
25 avril 2024Révélation : la célèbre pièce de théâtre absurde, attribuée à l’Irlandais Samuel Beckett, a en fait été écrite par les services du ministère de l’Agriculture. Oui, vous avez bien lu ! La littérature et la mise en scène : de vrais talents cachés, qu’ils mettent pourtant parfaitement en application, pour la joie de tous. Mais alors qui se cache derrière ce Godot que l’on attend jour après jour ?
Les aides PAC bien sûr ! Il y en a pour tous les goûts : des aides bio bien sûr, mais aussi des MAE, des aides légumineuses, chanvre, protéagineux, et même quelques aides à l’assurance récolte. Bref, du 1er et du 2e pilier.
Rappel des faits : le 30 janvier, Gabriel Attal avait promis le paiement de « toutes les aides PAC » au 15 mars. Certains versements se faisant encore attendre à cette date, le ministère avait ensuite précisé que l’an- nonce du premier ministre ne concernait que les aides ayant fait l’objet d’une avance en octobre. Pour les autres, il faudrait encore patienter…
Aujourd’hui, 22 avril, certains agriculteurs ne voient toujours rien venir. Godot se fait attendre… Et ceux qui n’ont toujours pas accès à Télépac, 22 jours après son ouverture, on en parle ?
Allons-y pour quelques exemples d’agriculteurs bio, qui en plus de subir un contexte économique catastrophique, sont très rares à pouvoir bénéficier de l’aide d’urgence bio, les critères étant trop restrictifs.
- Exploitation en attente de 20 000 € d’aide depuis le mois de mars. Aide pourtant versée en mars l’année dernière.
- Autre exploitation, en attente de 50 000 € d’aide, versée également en mars l’année dernière.
- 3e exploitation en attente de 25 000 € et déclaration PAC impossible à réaliser à ce jour car «le dossier Telepac n’a pas l’ensemble des éléments d’engagement dans le RPG MAEC/Bio suite à des problèmes d’initialisation».
Stress, emprunts à court terme, impacts fi nanciers lourds… les conséquences sont inacceptables pour les agriculteurs. Rappelons une nouvelle fois que les aides PAC ne sont pas des «bonus» mais font partie intégrante des revenus des exploitations ! Nous incitons vivement le ministère de l’Agriculture à abandonner le théâtre absurde et à se mettre de façon urgente au fi lm d’action, pragmatique, direct et efficace.
Hervé Lapie, Président de la FDSEA de Marne