Opération de vêtements de travail
7 octobre 2024Être réactif sur tous les dossiers !
10 octobre 2024Suite à la nomination du gouvernement, nous avons pu rencontrer la ministre de l’Agriculture puis le Premier ministre pour aborder nos sujets prioritaires et ceux à moyen terme.
Lors de son déplacement au Sommet de l’élevage, Michel Barnier a annoncé une série de mesures pour tenter de répondre à l’urgence de la situation agricole.
Face à la crise sanitaire et au désarroi des éleveurs, nous avons obtenu une enveloppe de 75 millions d’euros pour indemniser les pertes liées à la FCO3. C’est une avancée mais qui ne sera pas suffi sante, au regard des pertes subies dans les élevages. Nous avons toujours demandé une indemnisation pour l’ensemble des maladies (FCO 3,4,8 et MHE). Nous rappelons que pour l’instant, tous les éleveurs dont le troupeau est atteint de la maladie doivent se déclarer « foyer » à l’aide d’une PCR afin de pouvoir être indemnisés des pertes subies.
Depuis plusieurs mois, nous alertons sur l’urgence de la situation dans certaines exploitations agricoles : maladies dans les élevages, baisse historique des rendements (céréales et prairies), trésorerie dans le rouge, moral en berne…
L’annonce également faite d’un engagement sur la mise en place de prêts garantis par l’État est une demande portée par nos réseaux FNSEA / JA afi n d’obtenir un prêt de trésorerie bonifié avec une prise en charge de la part de l’agriculteur, la banque et l’État. Nous attendons rapidement les précisions sur ce dispositif, en particulier sur les taux d’emprunt de trésorerie et sur le calendrier mis en place.
Quant à l’instruction de la loi d’orientation agricole, elle pourrait reprendre seulement au mois de janvier, après les débats budgétaires !
Autre sujet, et non des moindres, pour lequel nous demandons de vraies annonces : la simplification des normes et de la réglementation.
Le Premier ministre s’y est engagé. Et c’est tant mieux, car nous avons deux exemples concrets sur lesquels nous l’attendons de pied ferme :
- la directive nitrates, devenue inaudible et inapplicable pour nous les agriculteurs. Nous demandons purement et simplement l’abandon du PAN et du PAR 7, et le retour à une réglementation agronomiquement pertinente, compréhensible et applicable,
- l’entretien des fossés et cours d’eau. Cela fait trop longtemps que les problématiques durent ! Depuis des mois (des années ?), nous multiplions les actions terrain, les réunions de concertation avec l’administration… pour quel résultat ? Passons la vitesse supérieure, avec pragmatisme !
Faisons preuve d’efficacité : nous avons besoin d’une administration qui décide de faire de l’agronomie la solution, et qui soit un appui facilitateur pour les entrepreneurs, dans leur quotidien et dans leurs projets.
La paperasse nous n’en pouvons plus, surtout lorsqu’elle est devenue inapplicable dans nos champs et nos élevages. Le burn-out administratif est une réalité. Monsieur Barnier, vous venez d’annoncer que la santé mentale sera « grande cause nationale » en 2025. Très bien. Si vous voulez prendre soin de la santé mentale des 400 000 agriculteurs français, simplifi ez, facilitez, remettez du sens maintenant, il y a urgence !
Nous vous assurons que la colère gronde dans les campagnes…