Soutien, solidarité et courage
11 octobre 20237ème Forum des opportunités
20 octobre 2023Dans le vote pour la réautorisation de l’utilisation du glyphosate, la France a finalement opté pour l’abstention. Une réponse qui ne peut en aucun cas être satisfaisante pour les agriculteurs français. La semaine passée, dans une lettre ouverte au Président de la République, j’ai appelé le Chef de l’État à faire le choix de la responsabilité, en votant positivement pour la proposition de renouvellement de l’autorisation de la Commission Européenne.
Cette abstention, même si elle ne remettra vraisemblablement pas en cause la position finale de la Commission de réautorisation, nous la recevons comme le signe manifeste que le Gouvernement français ne souhaite pas mettre en cohérence ses discours et ses actes.
Le Président de la République annonce solennellement que seule «la science, et rien que la science » doit motiver une interdiction des produits phytosanitaires. L’EFSA expose un consensus scientifique favorable. Et la France refuse de suivre cet avis. C’est incompréhensible.
En faisant le choix de l’abstention, la France bloque, à elle seule, la décision de réautorisation au niveau européen. Le Gouvernement assume donc de laisser se poursuivre durant deux mois des débats sans fi n, car idéologiques, mettant une nouvelle fois les agriculteurs sous le feu de projecteurs accusateurs.
Que fera la France si la Commission ne se rallie pas à sa position ?
Nous, agricultrices et agriculteurs, ne pouvons plus accepter ce manque de cohérence, cette dérobade permanente dès qu’il s’agit de doter l’agriculture d’outils opérationnels. Nous perdons chaque jour un peu plus en compétitivité et un temps précieux pour atteindre les objectifs exigeants et contraignants de la planification écologique.
Arnaud Rousseau, Président de la FNSEA