Prévention = dépistage
21 octobre 2022Un grand merci pour votre solidarité
28 octobre 2022La Commission européenne a proposé de renforcer la Directive relative aux émissions industrielles (ammoniac, poussières et odeurs), dite directive IED. Sur le volet agricole, elle comporte de nombreux points problématiques concernant les élevages :
- l’inclusion des élevages bovins (jusque là exclus) en plus des élevages avicoles et porcins actuellement concernés à partir de 2.000 places pour les porcs ou 750 truies, ou 40.000 volailles,
- la fixation d’un seuil unique d’entrée en unité gros bétail (UGB) à 150 unités avec des conséquences pour toutes les filières,
- une application du seuil aux élevages mixtes, en additionnant les effectifs des différents types d’animaux présents sur l’exploitation.
Par les mesures directes qui s’imposeraient à de très nombreux élevages et les conséquences économiques indirectes sur l’économie agricole et agroalimentaire, ce projet de révision de la directive IED aurait des impacts très lourds ; d’autant qu’aucune mesure équivalente n’est envisagée sur les importations venant de pays tiers…
Nous sommes au travail, avec l’ensemble de nos Associations spécialisées animales, pour mesurer les conséquences de ces aberrations. Les échanges sont importants avec les Ministères de l’Agriculture et de l’Environnement ainsi que nos députés européens, pour essayer d’enrayer cette dictature du tout réglementaire.
À la place, il serait beaucoup plus efficace d’aider les éleveurs à réduire leur impact environnemental en renforçant l’accompagnement humain, le soutien à l’investissement et les programmes de recherche et développement. L’innovation et la science continuent de nous faire progresser.
Cette directive IED ne cacherait-elle pas la volonté non affichée de l’Europe de continuer à réduire le cheptel des États membres ? En tout cas, elle ne s’y prendrait pas autrement ! …
Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne