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Une variation de la maladie bien connue des éleveurs de bovins et ovins a commencé à se propager par le nord de la France depuis le début du mois d’août : le virus de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO type 3).
Depuis fin 2023, ce virus était présent dans les Pays Bas et la Belgique ; désormais, il progresse assez rapidement dans notre pays : la maladie se transmettant par certains insectes piqueurs, la période estivale est favorable à sa propagation.
Rappelons que cette maladie n’a pas d’impact sur les denrées animales (consommation de viande et de lait) et n’est pas transmissible à l’homme. En revanche, elle entraîne de sérieuses conséquences en élevage, avec des mortalités et une baisse de performance, ainsi que des restrictions sur le commerce des animaux. L’Aisne, les Ardennes, et maintenant la Marne, sont touchés. Comment faire face à la maladie ?
D’abord en s’informant : le Pôle Élevage Marne de la Chambre d’agriculture envoie régulièrement un bulletin mis à jour aux éleveurs bovins et ovins, et publie également les informations utiles sur son site internet.
Ensuite en étant très vigilants : surveillance accrue des animaux, contact de son vétérinaire pour toute suspicion et question sanitaire, transports limités et sécurisés, désinfection/désinsectisation… Et la vaccination (gratuite) est bien sûr fortement recommandée.
Il est regrettable d’être obligé de subir alors que l’on aurait pu anticiper de quelques mois avec le ministère de l’Agriculture, au regard de l’évolution de la maladie chez nos voisins européens, au moins pour la filière ovine !
Le réseau FNSEA, Chambres d’agriculture et GDS* sont fortement mobilisés, et demandent à l’État de faire face le plus efficacement possible à l’épidémie, concernant la prévention de la maladie et la vaccination (fournitures de doses, logistique et appui des vétérinaires…), la régulation du commerce et la mise en place de programmes de soutien pour les pertes en élevage bovin et ovin. Les éleveurs sont invités à nous faire part de leurs difficultés et problèmes afin qu’ils puissent être accompagnés le mieux possible.
Cette épidémie intervient dans une année déjà bien compliquée, avec des conditions météo handicapantes et des récoltes souvent très médiocres… Courage et soutien à tous les éleveurs !
* Groupements de défense sanitaire.
