Acte I terminé, place à l’acte II
20 novembre 2024Deux jours après le début de ses mobilisations, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA se félicitent de l’annonce du Gouvernement de laisser le parlement s’exprimer sur une des revendications fortes de sa mobilisation : le Mercosur. Pour eux, c’est « la preuve qu’une mobilisation claire et responsable, répartie sur l’ensemble du territoire, porte ses fruits ». Les deux syndicats saluent l’engagement de tous les agriculteurs de leurs réseaux mobilisés partout en France, qui font passer leurs messages avec responsabilité.
C’est une première victoire, le combat continue
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, explique : « nous avançons enfin dans le bon sens et nous avons obtenu » :
1 – Une expression d’opposition claire du président de la République et du Premier ministre,
2 – Une expression coordonnée et unanime de tous les syndicats agricoles européens contre le Mercosur,
3 – Des lignes politiques qui bougent dans certains pays comme l’Italie et la Pologne et qui doivent faire réfléchir la Commission…
4 – Une expression politique transpartisane de l’ensemble de la classe politique française… et maintenant, un vote solennel du parlement le 26 novembre prochain pour asseoir la position française.
Il ajoute : « Sans anticiper la position du Parlement, soyons fiers, collectivement, de cette action syndicale, bravo à tous les agriculteurs des réseaux FNSEA et Jeunes Agriculteurs pour leur engagement. Rien n’est gagné, nous ne sommes pas naïfs, mais la mobilisation continue ». Pierrick Horel, président de Jeunes Agriculteurs, ajoute : « C’est une bonne nouvelle pour notre lutte contre le Mercosur. Cela montre la force de nos réseaux capables d’allier l’expérience des aînés et l’énergie de la jeunesse pour organiser une mobilisation massive et responsable qui puisse créer du consensus ».
Il insiste : « le symbole est fort. Il est maintenant nécessaire de changer les méthodes de négociations de ces accords de libre-échange, notamment en distinguant le secteur agricole du reste ». Pour lui, « s’il est possible de faire bouger des lignes au niveau international, il sera aussi possible d’amorcer le changement de logiciel souhaité au niveau du pays et donner de l’espoir aux jeunes avec la vision d’avenir nécessaire face au changement climatique ».