Tour de France Femmes le 26 juillet dans la Marne : rendez-vous au village Emploi de la FDSEA 51
21 juillet 2022Sécheresse et canicules historiques, les agriculteurs en première ligne !
12 août 2022Après de nombreuses années de travail, nous avions gagné une victoire syndicale : les produits végétaux ne pouvaient plus être nommés avec des termes désignant des produits d’origine animale (steak, lardon…). Une belle victoire et une juste récompense pour les produits de qualité issus de nos fermes. Le Conseil d’État a suspendu ce décret la semaine dernière suite à une demande de Protéines France.
Or, nous sommes surpris de cette décision, car ce consortium d’entreprises regroupe de nombreuses coopératives, des privées (Tereos, Soufflet) et d’autres entreprises agricoles ou de l’agroalimentaire (Savencia, Herta, Nestlé, Roquette…). Certains membres de Proteines France tels que Vivescia ou le groupe Avril nous ont indiqué s’être opposés à cette action, mais qu’en est-il des autres ? Peut-être rêvent-ils d’un marché de protéines végétales pour anéantir les filières d’élevage ? Ont-ils réfléchi en faisant cette demande sachant que les éleveurs sont souvent producteurs de grandes cultures et fournissent les produits vendus par ces entreprises ?
Leur demande est honteuse et détruit un travail de plusieurs années. Leur réflexion, très individualiste, en dit long sur les décisions de certains groupes agricoles qui ont perdu la notion d’exploitation agricole. Les adhérents de ces groupes doivent réagir pour remettre les choses dans l’ordre. Le pouvoir politique doit passer en premier et les décisions doivent être prises par les élus.
Je reste à leur écoute pour entendre leurs explications concernant cette demande et rappeler la position de la FDSEA sur ce sujet important. Aujourd’hui Protéines France a donné un coup de poignard aux éleveurs français. Il nous reste à rattraper la situation de toute urgence.
Laurent Champenois, secrétaire général de la FDSEA 51