Opération séduction
17 mai 2023Rendez-vous à l’Assemblée Générale 2023 de votre FDSEA !
31 mai 2023Suite aux mobilisations de nos réseaux FNSEA-JA en ce début d’année sur la défense de nos moyens de production nous amenant dans des impasses techniques de plus en plus nombreuses (betteraves, cerises, endives, graminées, maïs…), la Première ministre avait annoncé au Salon de l’Agriculture une nouvelle stratégie sur la protection des cultures.
Les travaux ont été lancés début mai par le ministre de l’agriculture. Ce plan, intitulé « anticipation du retrait des substances actives et développement de techniques alternatives de protection des cultures », constitue la première composante de la nouvelle stratégie nationale sur l’utilisation des produits de santé végétale.
Si l’objectif est louable dans le but de donner de la visibilité aux agriculteurs en identifiant les produits qui ne pourront plus être utilisés à moyen terme, cette quadruple tutelle ministérielle (Recherche, MTEC, Santé et Agriculture) va demander une extrême vigilance afin que chaque filière ne se retrouve pas dans des impasses techniques car les ministères ont déjà programmé plus de 75 substances actives qui devront faire l’objet d’approfondissements.
Concernant le calendrier, la commande politique confond une fois de plus le pas de temps de la recherche et la précipitation d’annonce politicienne. En effet sur ces 75 substances, les instituts techniques doivent remettre une analyse des conséquences pour le 8 juin !
C’est franchement déconcertant et pas sérieux. En revanche, les instituts, en s’appuyant sur leur expertise, pourront délivrer rapidement les priorités de recherche à court et moyen terme. La protection des plantes est un sujet sensible mais nécessaire dans l’état actuel des connaissances. Il ne s’agit pas de conserver des acquis, nous savons très bien que la trajectoire demandée est celle de la réduction.
C’est bien une combinaison de solutions qui semble la plus appropriée pour remplir cet objectif sans laisser des filières dans des impasses. Si l’on veut conserver une diversité forte de nos assolements, cela passe par des moyens adaptés à toutes les filières (génétique, outils d’aide à la décision, robotique, machinisme, biocontrôle, chimie…). C’est tout ce travail que la profession a engagé depuis 6 ans autour de l’association du Contrat de Solutions.
Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne