Crise énergétique et délestage électrique
30 novembre 2022CROISSANCE versus DECROISSANCE
15 décembre 2022La Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi portée par le député Julien Dive visant à calculer les retraites agricoles sur leurs 25 meilleures années de revenus. Dans un communiqué de presse, la FNSEA appelle l’ensemble des députés à prendre leurs responsabilités lors de l’examen du texte en séance publique le 1er décembre prochain : « Attendre encore pour régler cette question, comme on le fait depuis 15 ans, c’est renoncer à un traitement équitable entre les agriculteurs et le reste de la population, en particulier les salariés et les indépendants ». Elle précise aussi que « les agriculteurs sont en effet les derniers à calculer leur retraite sur la totalité de leur carrière, bonnes et mauvaises années mêlées, alors que les salariés la calculent sur leurs 25 meilleures années de revenu et les fonctionnaires sur leurs 6 derniers mois ».
Que vise la réforme des retraites agricoles ?
En retirant les plus mauvaises années du calcul, cette réforme vise la mise à niveau de pensions dont la moyenne reste inférieure aux pensions de l’ensemble des retraités. Tous régimes confondus, y compris les régimes complémentaires, les anciens non-salariés agricoles (chefs, conjoints et aides familiaux) ayant eu une activité agricole perçoivent une pension de 1 150 euros bruts mensuels (à comparer avec la moyenne nationale qui dépasse 1 500 euros bruts). Il est vrai qu’une telle réforme soulève des interrogations quant à son ampleur… Mais pour la FNSEA, c’est le prix de l’équité : « Nous avons porté avec responsabilité le calcul de la retraite sur les 25 meilleures années lors de nombreuses réformes des retraites sans qu’il n’aboutisse. Les agriculteurs sont fatigués d’être traités comme des actifs de seconde zone ».
Donner des perspectives aux jeunes
Après la revalorisation des minima de retraites avec les lois Chassaigne de 2020 et 2021, le syndicat porte l’ambition de donner des perspectives aux jeunes qui s’installent. C’est aujourd’hui que se prépare la retraite de demain, avec des cotisations garantissant des droits similaires à ceux des salariés et des indépendants et un minimum de retraite garantissant les mêmes droits à tous les assurés à carrière complète.
La FDSEA et SDAE font appel aux députés
Finalement, la FNSEA demande aux députés « d’avoir le courage politique de prendre cette mesure sans attendre une éventuelle réforme des retraites : le courage de redonner aux agriculteurs retraités une juste valorisation d’une vie dédiée à l’alimentation de leurs concitoyens et au dynamisme des territoires ». Le syndicat compte sur eux, jeudi 1er décembre, à l’Assemblée nationale, pour corriger une inégalité criante sur le calcul des retraites agricoles. Dans la Marne, c’est un combat syndical mené par la section des anciens exploitants (SDAE), Hervé Lapie, président de la FDSEA et Jean Notat, président de la SDAE ont d’ailleurs sollicité les députés sur ce sujet.
Zoé Vincent, animatrice de la Section Départementale des Anciens Exploitants de la Marne.