Retour sur l’Assemblée Générale 2023
22 juin 2023Soutien au COPA le 11 juillet !
6 juillet 2023Lors des Assises des Finances publiques du 19 juin, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a annoncé la suppression progressive de la détaxation sur le GNR en agriculture, comme dans les autres secteurs, d’ici à 2030.
La France cherche coûte que coûte à faire des économies après avoir largement ouvert les vannes durant la crise sanitaire… Chaque ministère est sommé de mettre des coups de rabot, et supprimer la détaxation du GNR c’est faire rentrer 1,36 milliard dans les caisses de l’État !
C’est aussi mettre fin au soutien d’un carburant carboné peu en phase avec les objectifs affichés de décarbonation de notre économie.
Si, du point de vue de l’État, l’idée peut paraître simple et séduisante, pour nous, pour l’heure c’est non !
La profession entend bien faire sa part en matière de décarbonation mais il est hors de question de faire bondir les charges des exploitations en retaxant le GNR. Car disons-le, à ce jour les biocarburants et l’électrique existent mais sont insuffisamment déployés et l’hydrogène reste un doux rêve.
Pourtant, cela fait déjà 4 ans que nous demandons au ministère de l’agriculture de mener une vraie réflexion de fond sur la décarbonation des carburants utilisés par les engins agricoles, en cohérence avec la mise en œuvre de la planification écologique portée par la Première ministre.
Et aujourd’hui il faudrait tout faire dans l’urgence ? Non, la réflexion doit remplacer la précipitation.
La taxation réduite actuelle reste un facteur de compétitivité de la Ferme France, notamment pour compenser les coûts de main-d’œuvre plus importants que chez nos concurrents européens et mondiaux. Une augmentation se traduira directement dans le compte de résultat et doit donc faire l’objet de compensations réelles dans chacune des fermes françaises.
Si nos tracteurs pouvaient rouler aux fausses bonnes idées de Bercy, nous aurions là une source intarissable d’énergie !
Laurent Champenois, secrétaire général de la FDSEA 51