Rebondir après l’inauguration ratée du SIA par Emmanuel Macron
28 février 2024La Carte Moisson 2024 : pour gagner en pouvoir d’achat
13 mars 2024Depuis fin novembre, nous menons un travail conséquent afin de :
- rendre la dignité et la fierté aux Paysans qui assurent l’une des alimentations la plus saine,
- assurer une juste rémunération,
- rendre les conditions de l’exercice du métier acceptables.
Des avancées ont été obtenues (jachères, GNR, fiscalité, pérennisation et prise en charge de 1,2 à 1,25 SMIC pour les travailleurs occasionnels…).
Mais nous attendons un véritable changement de logiciel pour faciliter la vie de nos entrepreneurs et une véritable vision agricole de notre Président de la République qui souffle le chaud et le froid !
Après avoir travaillé nos 130 propositions, nous attendons des décisions sur tous les dossiers pour assurer la viabilité et la diversité de l’agriculture française, dans tous les territoires, toutes les productions.
Au menu, les grands chantiers sont :
- Une loi d’orientation agricole inscrivant la souveraineté alimentaire comme un enjeu MAJEUR de la Nation afin de contrebalancer les décisions qui viennent affaiblir les filières et nous rendre dépendants des importations ne respectant pas nos normes sanitaires et environnementales,
- Des moyens de productions identiques en Europe, en analysant toutes les dérogations autorisées chez nos voisins européens. De nombreuses filières sont dans des impasses majeures en France (cerises, betteraves, endives, choux de Bruxelles, chicorée, graminées, noisettes, noix et bientôt les céréales…),
- Un plan élevage qui permette de relocaliser la production en France (ovins, volailles, bovins et porcs),
- Le respect de loi EGAlim avec des indicateurs de coûts de production validés en amont des négociations commerciales avec les industriels et les GMS pour les filières concernées (élevage), ainsi que la valorisation de l’origine France dans la restauration hors domicile,
- Les importations ukrainiennes constituent une inquiétude en Europe sur les filières volailles, œufs, maïs, sucre et céréales. Nous demandons la mise en place de clauses de sauvegarde dans un contexte de marché déstabilisé,
- Sans oublier le sujet de la simplification administrative et de nos sujets locaux, pas faciles à défricher !
Ce changement de logiciel se fera en conciliant un équilibre entre production et protection de l’environnement. Le Salon de l’agriculture était une étape dans notre stratégie, comme nos rendez-vous mensuels avec le Premier ministre.
Nous sommes et resterons mobilisés, tant que nous n’aurons pas obtenu satisfaction sur nos demandes et jusqu’aux échéances européennes.
Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne