Violence et militantisme écolo

J’ai mal, mal face au triste spectacle de ces anarchistes qui saccagent le travail des agriculteurs. Des agriculteurs qui se remettent constamment en cause pour continuer à remplir notre noble mission en s’adaptant à l’économie, au climat, à l’environnement, dans une recherche de solutions pragmatiques.

Le projet des Deux Sèvres (Sainte Soline) est accepté localement. Il a reçu toutes les autorisations administratives (BRGM et GIEC). Il est le résultat de conclusions d’études scientifiques. L’agriculture est certainement un prétexte, comme l’a été le nucléaire… Nous devons y être particulièrement vigilants car ces dictatures des minoritaires sont trop influentes sur les gouvernements successifs qui draguent malheureusement ces militants à des fins politiques. Tous les jours, ils nous font perdre des points de compétitivité en prônant une décroissance sourde et dangereuse !

Le nucléaire est le parfait exemple de cette phobie militante mais ils n’assument même pas la réouverture des centrales à charbon et la fermeture de Fessenheim !

Ce sont les mêmes qui dénoncent les accords de libre-échange et, dans le même temps, saccagent et détruisent l’une des agricultures les plus vertueuses au monde, avec le renfort de quelques élus de la République et d’un syndicat agricole. C’est honteux ! Ils remettent en cause le droit de propriété, le droit du travail, le droit de choisir. Ils portent atteinte à la sécurité alimentaire, à notre souveraineté, rendant notre pays de plus en plus dépendant des importations.

Oui, c’est une évidence, il n’y a pas de vie sans eau ! L’eau, nous continuerons à la partager en responsabilité avec tous les acteurs du territoire (citoyens, agriculture et industrie). Seulement 6 % de la sole agricole française est irriguée. Il faut cesser de raconter des balivernes et des caricatures malsaines sur les modèles agricoles. L’eau qui tombe en excès à des périodes de l’année peut être valorisée en période de recharge des nappes phréatiques et ainsi participer à notre souveraineté en maintenant l’acte de production plutôt que de laisser filer cette eau vers les mers et les océans, et ainsi limiter les prélèvements dans les nappes en période estivale. C’est simplement du bon sens face aux aléas plus nombreux ! Les projets partagés et concertés doivent aboutir.

Les victimes sont aujourd’hui bien trop nombreuses : les forces de l’ordre, dans leur mission de protection, les agriculteurs, qui voient leurs outils de travail saccagés. Nous en appelons à la plus grande fermeté de l’État pour mettre fin à ces violences inouïes et permettre aux agriculteurs de mener à bien leur mission : nourrir et participer à notre souveraineté.

Notre colère est grande mais elle nous oblige à poursuivre notre mission au quotidien :

• en soutenant les agriculteurs des Deux Sèvres et tous ceux qui entreprennent, s’adaptent, innovent ;
• en défendant notre vision de l’agriculture qui s’appuie sur la science, la croissance durable, le respect de TOUS les modèles et le respect des hommes.

Continuons à tracer ce chemin qui nous guide depuis plus de 75 ans en mettant en avant les valeurs d’un syndicalisme responsable. C’est une nécessité absolue face à la démagogie.

Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne